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Histoire

Si nous sommes peu renseignés sur le lointain passé de notre ville, nous savons cependant qu’elle a eu une histoire mouvementée et qu’elle a été le théâtre de nombreuses batailles, l’objet de nombreuses convoitises à cause de sa situation géographique.
En effet, la terre de Saint-Loup est aux confins de la Lorraine, de la Bourgogne et de la Franche-Comté… et les princes de ces régions se la disputèrent !

En 1450, Saint-Loup fut assiégé par le Duc de Bourgogne qui prit la ville et le château et qui les laissa à la rage de ses hommes vainqueurs !! Habitants et maisons disparurent dans les Flammes.

En 1475, la ville refaite et la population nouvelle éprouvèrent la colère de Charles le Téméraire.

A la mort de celui-ci, en 1477, Louis XI s’empare de la Bourgogne et s’accorde avec René, duc de Lorraine, pour que Saint-Loup devienne TERRE DE SURSEANCE : enfin un gage de sûreté et de neutralité ! ouf ! la terre de Saint-Loup devient même une terre d’asile ! une surséance, c’est garantie d’indépendance et c’est cause favorable de l’activité économique ! En effet, des tanneries enrichissent la bourgade dès 1500. Les marchés, voire même les foires, y prennent de l’importance, en particulier sous le règne d’Henri IV et les marchés de Saint-Loup resteront très actifs et connus puisque l’on verra en 1772, puis en 1793, puis encore en 1798, les instances républicaines confirmer l’organisation du marché tous les lundis.

Bien que la ville ne fît pas partie de la Franche-Comté espagnole, Louis XIV s’en empara, d’autorité, y mit garnison et la rattacha à la France après le Traité de Nimègue en 1678.

Avec toutes ces batailles et guerres, comment s’étonner que Saint-Loup garde peu de vestiges de sa vieille histoire ! Ajoutons que la bourgade eut aussi à souffrir du passage des Ecorcheurs en 1444 qui pillèrent le village voisin, Fontaine ! La ville a eu à souffrir aussi de la terrible épidémie de peste qui ravagea la localité en 1635. Et en 1636, elle a bien dû pâtir des Suédois qui incendièrent totalement Conflans ! Toujours est-il que Saint-Loup devint terre française le 17 mai 1679, acte confirmé par le Traité du 26 août 1704.

« Jusqu’à la Révolution, 2 principaux seigneurs se partageaient la terre de Saint-Loup qui était une baronnie » nous rapporte Jean Romary en approche de sa présentation de Saint-Loup à l’époque des fabricants de droguet ».
D’une part, le baron ou la baronne – selon les périodes – héritiers lointains des SIRES DE FAUCOGNEY (voir fiche sur les seigneurs de St-Loup)
D’autre part, les Jésuites du Collège de Vesoul qui étaient les seigneurs d’Augrogne.

Mais le baron n’habitait pas son Château de Saint-Loup et aucun jésuite n’habitait Augrogne. Chacun était représenté par un Maire.
Outre les D’ANGLURE, ou SALADIN D’ANGLURE (d’après une légende, ce nom de SALADIN serait un souvenir des Croisades) parmi les derniers barons de Saint-Loup, citons le Marquis de COUBLANS, puis la fille du Maréchal de LORGE dernière baronne de Saint-Loup qui hérita du Château, devenu avec des démolitions et des transformations l’actuel HÔTEL DE VILLE.
En 1744, c’est le DUC DE RANDAN, maréchal de LORGE, héritier de la baronne qui installe au Château une milice de 300 hommes. Le duc de Randan, baron de Saint-Loup, se fit rappeler à l’ordre, en 1789 pour n’avoir pas versé depuis 40 ans les 15 livres annuelles dûes au Prieur d’Hérival, héritier de l’hôpital Saint-Nicolas de notre ville.

NB : Il s’agit de l’hôpital construit par Héloïse de Joinville devenue veuve avant 1261 de Jean de Faucogney.

Avec la fin du pouvoir seigneurial (les décrets d’août 1789 ont aboli le régime féodal, comme chaque petit français républicain l’a appris), on perd le souvenir des « nobles familles dirigeantes ».
La Révolution de 1789 s’est fort peu répercutée sur notre territoire : cependant, il y a eu formation d’une milice locale, d’une assemblée populaire, l’élection du premier Maire et, en 1796, la mort sur l’échafaud de Vesoul du Lupéen Pierre-Joseph CORNIBERT (voir fiche).
Le premier Maire élu par la population le fut dans l’Eglise toute neuve où s’était réunie l’assemblée, en 1790 : François-Joseph BOULY.
L’abbé DESCHARRIERES (voir fiche) qui avait prêté le serment constitutionnel, fut aussi élu Maire mais s’étant rétracté, en 1791, il quitte clandestinement la région.

Le 1er Maire F.J. BOULY avait construit avec son frère, en 1775, le château, témoignage de leur réussite de maîtres de forge.
C’est en effet au XVIIIème le plein essor de la vie industrielle à Saint-Loup, activité et richesse qui perdurent au XIXème (voir fiche l'industrie métallurgique).
Il apparaît donc tout à fait normal, au milieu de cette intense vie économique et à cause de la réputation de la ville, que soit créée en avril 1829 la première poste à chevaux.
Les activités notoires de Saint-Loup : les moulins à huile ou à farine, les tanneries et usines à chaussures, les activités textiles, la fabrication de chapeaux de paille (jusqu’à 30 fabriques !), les clouteries et pointeries, les fours à gypse ou à chaux, la fabrication de cierges et chandelles, et dès 1859, les travaux des employés de chemin de fer qui démarrent le réseau dans la région, les activités agricoles…
 
La guerre de 1870-71 amena avec l’occupation prussienne, les échauffourées avec les habitants, les pillages, les prisonniers français (il y en eut 1600) parqués sur la paille jetée dans l’église ; venant des Vosges par la Voie Romaine, les Prussiens étaient rentrés dans la ville par le Trou Jean Bougy .

Avec la guerre de 1914-18 (que Georges POIROT envoyé sur le front en même temps que son père a fait « vivre » à sa famille dans sa correspondance superbement illustrée), on eut à déplorer la mort de 185 Lupéens et Saint-Loup qui n’a pas eu à subir de destruction avec la guerre de 1939-45, a payé un lourd tribut de fusillés, de morts en captivité ou sur le terrain…(voir place des Fusillés et plaque commémorative dans le Parc de la Familiale).

Aux deux grandes guerres responsables de tant de morts, il faut lier le besoin de main d’œuvre quand reprennent les activités économiques de l’après-guerre et les couleurs cosmopolites de la population.
D’abord les Italiens (qui se sont beaucoup investis dans la maçonnerie et le bâtiment ; les uns ou les autres ont construit le Monument aux Morts, la Caisse d’Epargne, la banque BNP Paribas…).
Plus tard les Portugais et aussi les Maghrébins avec les besoins de l’usine PARISOT.

Et l’histoire se continue chaque jour…

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